La toiture en verre

Toiture en verre

Le verre est un matériau de couverture assez peu courant mais dont les qualités sont nombreuses. L’apport en lumière naturelle est un atout considérable en sus de l’esthétique que suscite le verre. Ce type de toiture s’accorde aussi bien avec les architectures contemporaines que plus anciennes. Tout ce qu’il faut savoir sur le prix, la pose ou encore l’entretien de ce type de couverture se trouve dans les lignes qui suivent. 

Prix d’une toiture en verre

Si vous souhaitez vous doter d’une toiture en verre, il faut savoir que le budget à allouer à cette dépense devra être conséquent. De plus, ce tarif peut être influencé par certains critères tels que : 

  • la superficie à couvrir
  • le type de verre
  • l’épaisseur du verre
  • les options choisies
  • le professionnel

Nous avons recensé dans le tableau suivant les prix qu’il est courant de trouver sur le marché à propos de la toiture en verre : 

Type de vitrage Prix au m²
double vitrage 80 à 150 €
triple vitrage 200 à 210 €
double vitrage feuilleté 70 à 80 €
double vitrage armé 110 à 120 €
double vitrage trempé 80 à 100 €
vitrage autonettoyant à partir de 150 €
vitrage occultant 200 à 300 €
vitrage solaire à partir de 150 €
Main d’oeuvre Prix
charpente métallique 100 à 200 € le m² (en fourniture et pose)
pose d’une toiture en verre 200 à 400 € le m²
nettoyage d’une toiture en verre 10 à 15 € le m²

Il est possible de trouver des toitures en verre coulissantes. Dans ce cas, le prix au mètre carré est nettement supérieur. Il faut plutôt compter 1 000 € le m²

Types de verre pour toiture 

Le toit en verre peut aussi se trouver sous l’appellation de verrière. Il faut savoir que la toiture en verre est en réalité constituée de plaques en verre qui viennent reposer sur une charpente. 

Types de verre pour toiture

Il existe en revanche plusieurs sortes de verre pour une toiture et il est parfois compliqué de s’y retrouver.

Si vous choisissez de vous équiper d’un toit en verre, voici les options qui s’offrent à vous en termes de vitrage : 

  • double vitrage : ce type de vitrage se compose de deux couches de verre entre lesquelles une lame d’air ou de gaz est emprisonnée. L’épaisseur de ces couches peut varier. L’épaisseur la plus courante est la 4/16/4. Cela signifie que la première couche de verre mesure 4 mm d’épaisseur, suivie de 16 mm pour la lame d’air ou de gaz et à nouveau 4 mm pour la seconde couche de verre. Plus les épaisseurs sont importantes et meilleures seront la résistance et les performances thermiques et acoustiques notamment.
  • triple vitrage : le principe est le même que pour la version précédente à la différence que le triple vitrage dispose de trois couches de verres entre lesquelles sont réparties deux strates d’air ou de gaz. De la même manière, pour ce qui est de l’épaisseur, le triple vitrage le plus couramment employé est le 4/10/4/10/4 ou le 4/12/4/12/4. 
  • double vitrage feuilleté : c’est un double vitrage qui est renforcé. Il est aussi qualifié de vitrage de sécurité. La résistance est meilleure, notamment face aux éventuels chocs. Le verre ne se brise pas en mille morceaux. 
  • double vitrage armé : c’est également un vitrage plus robuste. Il est constitué d’un maillage métallique qui est incorporé directement dans le verre, ce qui lui confère une meilleure résistance. 
  • double vitrage trempé : le vitrage est qualifié de trempé de par sa conception. En effet, lors de sa fabrication, il est chauffé à haute température puis refroidi instantanément. L’intérêt est de profiter de propriétés mécaniques plus importantes, rendant le verre 2 à 5 fois plus solide qu’un double vitrage classique. 
  • vitrage autonettoyant : comme son nom l’indique, il s’agit d’un vitrage qui nécessite un entretien réduit car le nettoyage se fait tout seul en grande partie. Ceci est rendu possible grâce aux spécificités dont il dispose. La fonction hydrophile permet aux eaux de pluie de ne pas se déposer sur le verre et de glisser tandis que la fonction photocatalytique permet aux rayons solaires d’éliminer les matières qui se déposeraient sur le verre. 
  • vitrage occultant : le double ou triple vitrage occultant est teinté. Il présente de bonnes performances en termes d’isolation de manière générale et les déperditions en périodes hivernales sont faibles. En revanche, en été, la chaleur peut parfois être étouffante sous une toiture en verre. Il existe cependant le verre occultant pour y remédier. Sinon, moins pratique, il reste toutefois possible de mettre en place des solutions comme des volets, des stores et autres. 
  • vitrage solaire : c’est une solution très intéressante pour profiter d’une orientation plein sud sans souffrir d’une montée en température sous le toit en verre. Ce vitrage permet de réfléchir la chaleur, conservant ainsi la fraîcheur dans la pièce équipée de ce type de toiture. 

Pourquoi installer une toiture en verre ?

La mise en place d’une toiture en verre, offre de nombreux atouts. Parmi les plus intéressants, il est impératif de citer l’esthétique du verre qui apporte une touche design qui s’intègre à la perfection avec tous les styles architecturaux. 

De plus, une verrière permet une entrée de lumière naturelle mais aussi un apport de chaleur.

Il faut également souligner que le verre dispose de bonnes capacités isolantes, aussi bien sur le plan phonique que thermique.

Les limites de la toiture en verre 

Il est aussi important de noter qu’une toiture en verre dispose de quelques défauts qu’il faut connaître afin de mieux les appréhender. 

La première restriction concerne le prix. En effet, il s’agit d’un type de couverture qui n’est pas à la portée de tous les budgets. 

De plus, côté poids, le verre est un matériau lourd, ce qui complique la pose et la manipulation. En sus, il faudra disposer d’une charpente suffisamment solide pour supporter la charge. Bien souvent, une charpente métallique renforcée est installée.

Un autre gros point noir de ce type de toiture est l’effet de serre que le verre peut engendrer lors des périodes estivales.

Il faut aussi préciser que la toiture en verre peut, selon les zones géographiques, être soumise à des restrictions voire des interdictions d’installation. 

Enfin, une toiture en verre est difficile d’accès, ce qui complique donc son entretien. 

La pose d’une toiture en verre

La mise en place d’une toiture en verre ne se fait généralement pas sur la superficie complète de la toiture. En effet, il est souvent question de verrière dans une véranda par exemple ou encore dans une seule pièce. Ainsi, il est possible de doter sa cuisine d’un toit en verre, sa salle de bains, un bureau ou encore une pièce sous combles. 

Quel que soit le projet, le déroulé à suivre reste le même. 

Dans un premier temps, il faut procéder à une étude de faisabilité. Cette dernière a pour intérêt de vérifier que l’ossature sur laquelle la couverture en verre reposera sera suffisamment solide pour accueillir le poids de ce matériau. Généralement, couvreurs comme charpentiers sont en mesure de se charger de ce travail. 

Si le professionnel donne son approbation pour la concrétisation du toit en verre, il faudra alors déterminer l’emplacement de ce dernier. Le but étant de profiter de la meilleure orientation possible afin d’en tirer le plus de bénéfices. 

Pour ce qui est de la pose de la toiture en verre, faire appel à un professionnel s’avère indispensable car cela nécessite un savoir-faire spécifique afin de garantir la bonne étanchéité notamment. 

Pour ce qui est de l’installation, elle peut se faire sur une ossature en bois ou en métal mais la charpente devra être solide car le verre pèse environ 50 kg au mètre carré. Généralement, la mise en place se fait à l’aide de systèmes mécanisés pour simplifier la pose.

La réglementation pour une toiture en verre

Bien entendu, comme tous travaux de construction, ceux concernant la toiture, qu’elle soit en verre comme de n’importe quelle autre matière, sont régis par une réglementation stricte.

Dans un premier temps, avant de se lancer dans un projet de toit en verre, il faudra s’assurer au préalable que le PLU, Plan Local d’Urbanisme autorise ce matériau. En effet, certaines zones géographiques peuvent interdire la mise en place de toitures en verre. Ce peut notamment être le cas lorsque le bien est situé dans un espace à proximité d’une zone protégée. Dans ce cas, il faudra se référer à l’architecte des Bâtiments de France qui se chargera d’étudier la faisabilité ou non des travaux. C’est lui qui donnera son aval. 

Ensuite, selon le cas de figure, une déclaration préalable de travaux en mairie peut suffire, sinon, il faudra déposer une demande de travaux.

Le premier document est nécessaire en rénovation notamment, lorsque le matériau d’origine de la toiture est remplacé, ici par le verre. 

Dans le cas de la construction d’une extension de type véranda avec toiture vitrée, c’est une demande de travaux qu’il faudra réaliser.

Les alternatives à la toiture en verre

Il faut savoir que si la toiture en verre nécessite un budget important, des alternatives existent pour se doter d’un apport de lumière naturelle.

Ainsi, il est possible d’opter pour une toiture en polycarbonate ou encore en tuiles de verre.

En termes de prix, voici ce à quoi vous attendre : 

Matériau de couverture Prix
tuile en verre 10 à 20 € l’unité
polycarbonate 20 à 40 € le m²

Comme son nom l’indique, la tuile est verre se matérialise sous la forme d’une tuile traditionnelle, à la différence que son matériau de fabrication est le verre et non la terre cuite. Souvent, la tuile en verre est utilisée sur des surfaces restreintes afin de créer une sorte de puits de lumière. Contrairement à ce qu’il est possible de penser, ce type de tuile est très résistante, notamment aux intempéries comme la grêle, le vent ou encore le gel. Elle dispose également d’une belle durée de vie et le fait qu’elle ne soit pas poreuse permet de limiter la présence de mousses et lichens. 

Côté esthétique, la tuile en verre s’intègre parfaitement à une toiture composée de tuiles en terre cuite. Le verre étant un matériau relativement lourd, les tuiles devront alors reposer sur une charpente en adéquation avec leur poids. Pour ce qui est de sa pose, elle reste assez simple et rapide à mettre en place. 

Pour ce qui est du polycarbonate, il s’agit en réalité d’une matière plastique qui se matérialise sous la forme de plaques. La résistance de ce matériau est très bonne. De la même façon que le verre, le polycarbonate permet un apport de lumière provenant de l’extérieur et ce, à des tarifs nettement moins élevés. Il n’est pas rare de le retrouver sur les toitures de vérandas notamment. 

Ce matériau, en plus d’être robuste, est durable, doté d’une bonne isolation, léger et donc facile à manipuler.

En revanche, ce matériau dispose aussi de petits défauts. En effet, il peut s’avérer quelque peu moins esthétique que le verre. De plus, il est sensible aux UV ainsi qu’aux rayures. 

Questions fréquentes sur la toiture en verre 

  1. Dans quelles situations est-il intéressant de poser une toiture en verre ?
    La toiture en verre a toute sa place dans une véranda. C’est d’ailleurs principalement sur ce type d’extension que prend place ce type de toiture. Il est aussi possible de retrouver une toiture en verre dans un patio par exemple. Nombre de projets peuvent disposer d’un toit en verre.
  2. L’entretien d’une toiture en verre est-il nécessaire ? Si oui, à quelle périodicité ?
    L’entretien d’une toiture en verre est indispensable pour la durabilité du matériau mais aussi pour permettre le passage de la lumière.
    Généralement, un entretien simple consiste en un nettoyage de la surface avec de l’eau savonneuse et une brosse à perche téléscopique. Ce type d’entretien doit être réalisé 1 à 2 fois par an. Bien souvent, cette technique permet également de retirer les éventuelles mousses présentent bien que le verre soit un matériau non poreux, ce qui limite ce type de salissure.
  3. Existe-t-il une pente minimale à respecter pour l’installation d’une toiture en verre ?
    Effectivement, une toiture en verre doit respecter une pente minimale de 5° pour un bon écoulement des eaux pluviales, évitant ainsi la stagnation de ces dernières.
  4. Quelle est la meilleure orientation pour une toiture en verre ?
    Il est vrai que la question de l’orientation de la toiture en verre doit impérativement se poser afin de profiter au maximum de l’apport de lumière naturelle sans non plus trop souffrir de la sensation “effet de serre” lors des périodes les plus chaudes.
    Une toiture qui sera orientée plein sud disposera du meilleur ensoleillement et d’une luminosité accrue. Dans ce cas, pour limiter la chaleur, il sera possible de choisir un vitrage solaire ou encore d’équiper la toiture de dispositifs occultants.
    Si l’orientation est plutôt est, la luminosité sera maximale le matin. Si le toit est exposé à l’ouest, c’est en fin de journée que l’entrée de lumière sera la plus importante. Une toiture en verre exposée au nord ne revêt pas d’intérêt spécifique car l’ensoleillement sera faible, de même que la lumière naturelle.

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