Dans un contexte où la préservation de l’environnement est une priorité, les toitures écologiques émergent comme une solution prometteuse pour réduire l’empreinte écologique des bâtiments. Cet article explore les différentes solutions disponibles pour créer des toits verts et met en lumière leurs nombreux avantages pour l’environnement et la durabilité des constructions.
Qu’est-ce qu’un toit écologique ?
La notion de toiture écologique s’inscrit au cœur des préoccupations en matière de construction durable. Elle repose sur un ensemble de critères visant à réduire l’empreinte environnementale des bâtiments tout en favorisant leur efficacité énergétique et leur durabilité. |
Premièrement, le bilan en énergie grise d’un matériau de toiture est un critère majeur. Ce bilan prend en compte la quantité d’énergie nécessaire pour extraire, transformer, fabriquer et transporter ce matériau jusqu’au chantier. Ainsi, les matériaux traditionnels tels que les bardeaux bitumeux ou le fibrociment présentent souvent des bilans en énergie grise désastreux en raison de leur fabrication à partir de ressources non renouvelables comme le pétrole. En revanche, les matériaux naturels et renouvelables, tels que le bois, le liège ou les matériaux composites biosourcés, tendent à avoir des bilans en énergie grise bien plus favorables.
Deuxièmement, la durabilité de la toiture est un aspect essentiel de son caractère écologique. Une toiture durable est une toiture qui nécessite peu d’entretien et qui a une longue durée de vie. En réduisant la fréquence de remplacement, on limite la quantité de déchets générés et on diminue ainsi l’impact environnemental global de la toiture.
Troisièmement, l’efficacité énergétique de la toiture joue un rôle de taille dans sa dimension écologique. Une toiture bien isolée permet de limiter les pertes de chaleur en hiver et de maintenir une température agréable en été. Cela réduit la dépendance aux systèmes de chauffage et de climatisation, ce qui se traduit par des économies d’énergie substantielles et une réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Le toit végétal, le must have de l’écologie
Parmi les solutions les plus emblématiques pour une toiture écologique, le toit végétal se démarque comme une option incontournable. Ce concept novateur consiste à recouvrir la toiture d’un bâtiment avec une végétation vivante, créant ainsi un écosystème en miniature.
La toiture végétale sera particulièrement appréciée en plein cœur urbain mais est également adaptée à des situations rurales afin de renforcer toujours plus le développement des écosystèmes.
Deux principales variantes de toits végétaux existent :
- les toits végétaux extensifs
- les toits végétaux intensifs
Les toits végétaux extensifs sont caractérisés par une végétation peu exigeante en entretien, souvent composée de plantes succulentes, de mousses et de graminées. Ils sont légers et nécessitent une faible profondeur de substrat. |
En revanche, les toits végétaux intensifs offrent un espace de verdure plus généreux, permettant la culture d’arbustes, de fleurs, voire même de petits arbres. Ils nécessitent cependant une structure de toiture renforcée pour supporter le poids supplémentaire du substrat et de la végétation.
Bien que les toits végétaux offrent de nombreux avantages, y compris l’amélioration de la qualité de l’air, la réduction des îlots de chaleur urbains et la gestion des eaux pluviales, ils présentent également quelques limites :
- Le coût initial peut être significativement plus élevé que celui d’une toiture conventionnelle, en raison des matériaux supplémentaires nécessaires et des travaux de renforcement de la structure.
- De plus, la nécessité d’une pente faible voire plate peut limiter leur applicabilité dans certains contextes.
Malgré ces défis, les toits végétaux continuent de gagner en popularité en raison de leur contribution indéniable à la durabilité et à la beauté des bâtiments, incarnant ainsi l’union harmonieuse entre l’architecture et la nature.
Les revêtements les plus écolo
Dans la quête de solutions pour des toitures respectueuses de l’environnement, se posent inévitablement des questions sur les matériaux recyclables, durables et à faible impact écologique. Qu’il s’agisse de revêtements traditionnels tels que la tuile et l’ardoise, ou d’options moins répandues comme le bardeau de bois et le chaume, faire le bon choix de matériau est nécessaire pour disposer réellement d’une toiture écologique.
Tuile vs ardoise
Les deux matériaux de couverture les plus traditionnels sont sans nul doute la tuile et l’ardoise dont il est important d’évaluer l’impact écologique. Bien que ces matériaux soient souvent perçus comme des choix esthétiques et durables, leur contribution à la construction d’une toiture véritablement écologique peut être sujette à débat.
D’abord, examinons l’ardoise. En tant que minéral naturel, l’ardoise est souvent considérée comme ayant un avantage écologique par rapport à la tuile de terre cuite. Sa formation géologique requiert moins de transformations que la cuisson à haute température nécessaire pour produire des tuiles en terre cuite. De plus, l’ardoise est réputée pour sa longévité, pouvant durer des décennies voire des siècles avec un entretien adéquat. Cette durabilité prolongée réduit le besoin de remplacement fréquent, ce qui contribue à réduire l’empreinte écologique globale de la toiture.
D’autre part, la tuile de terre cuite est également appréciée pour sa durabilité et sa résistance aux intempéries. Cependant, son processus de fabrication implique une consommation énergétique significative due à la cuisson à haute température. Cette étape de cuisson requiert des quantités importantes d’énergie et émet des gaz à effet de serre, contribuant ainsi à son bilan écologique global. Malgré cela, la tuile de terre cuite peut être recyclée en fin de vie, ce qui en fait une option plus respectueuse de l’environnement que certains autres matériaux de toiture non recyclables.
En fin de compte, bien que l’ardoise puisse sembler avoir un avantage écologique sur la tuile de terre cuite en raison de son processus de fabrication plus simple et de sa durabilité, il est important de considérer d’autres facteurs tels que la disponibilité locale des matériaux, les performances spécifiques au climat et les coûts associés à l’installation et à l’entretien.
Le bois
Parmi les options de revêtements de toiture considérées pour leur caractère écologique, les bardeaux de bois émergent comme une solution attrayante. Fabriqués à partir de plusieurs essences de bois naturel, les bardeaux offrent une esthétique rustique et une durabilité reconnue. Cependant, malgré leurs avantages, ils présentent également des limites à prendre en compte lors de leur sélection pour une toiture écologique.
Les bardeaux de bois sont appréciés pour leur durabilité, leur propriété isolante et leur étanchéité, en grande partie due à leur construction soigneusement fendue dans le sens des fibres de bois. Cette technique traditionnelle garantit une résistance accrue aux intempéries et une longévité exceptionnelle, parfois dépassant le siècle avec un entretien approprié. De plus, le bois utilisé dans la fabrication des bardeaux peut provenir de sources durables, contribuant ainsi à la conservation des forêts et à la réduction de l’empreinte carbone.
Cependant, le bardeau de bois présente certaines limites qui peuvent influencer sa pertinence pour une toiture écologique :
- Tout d’abord, la pose de bardeaux de bois nécessite une inclinaison minimale de la pente du toit d’au moins 30°. Cette exigence peut limiter son utilisation dans les cas où une faible pente de toit est requise, comme dans les constructions modernes ou les rénovations de bâtiments existants.
- De plus, un aspect à considérer est que le bois utilisé pour les bardeaux subit des changements esthétiques au fil du temps. À mesure qu’ils sont exposés aux éléments, le bois a tendance à développer une patine grise naturelle, altérant ainsi leur apparence initiale. Bien que cela puisse être considéré comme un aspect charmant et naturel du matériau, il est important de prendre en compte ces changements dans la planification esthétique de la toiture.
Malgré ces limitations, les bardeaux de bois restent une option attrayante pour ceux qui recherchent une toiture écologique et esthétique. La propriété biosourcée du bois permet une intégration idéale dans les préoccupations du milieu de la construction aujourd’hui. Le bilan en énergie grise du bois est alors réduit par rapport aux autres matériaux de couverture, à condition de se fier à des labels comme PEFC et FSC qui attestent une gestion forestière durable.
Le chaume
Si l’on recherche une toiture véritablement écologique, le chaume se présente comme l’une des meilleures options. Fabriqué à partir de bottes de chaume, généralement de jonc de roseaux, ce matériau offre une solution 100% biosourcée et recyclable. En plus de sa faible empreinte écologique, le chaume agit comme un isolant naturel, contribuant à améliorer l’efficacité énergétique du bâtiment.
Cependant, l’une des considérations importantes lors de l’utilisation du chaume comme revêtement de toiture est l’inclinaison minimale de la pente requise. En effet, pour garantir une évacuation efficace de l’eau et prévenir les fuites, une inclinaison minimale de la pente d’au moins 35° est recommandée pour les toits de chaume. Cette exigence peut limiter son application dans les projets où une pente de toit plus faible est nécessaire.
De plus, le chaume est généralement limité à des zones géographiques comme la Normandie, l’Alsace ou encore une partie de l’arc méditerranéen. Il se peut que les règles d’urbanisme proscrivent le chaume dans votre projet. Enfin, il s’agit d’une option coûteuse et qui nécessite une technique particulière que seul le chaumier sait appliquer.
Le photovoltaïque
Dans le domaine des toitures écologiques actives, le toit photovoltaïque se démarque comme une solution innovante pour la production d’énergie solaire. Le concept est simple : les panneaux solaires installés sur le toit capturent l’énergie solaire et la convertissent en courant électrique, qui peut ensuite être utilisé pour alimenter les besoins électriques d’un logement, voire être revendu à EDF.
Cette électricité peut être employée aussi bien pour le chauffage que pour alimenter les appareils électroménagers, offrant ainsi une alternative durable et renouvelable aux sources d’énergie traditionnelles. De plus, avec les prix de l’électricité qui évoluent sans cesse, produire sa propre énergie verte devient de plus en plus rentable pour les propriétaires. |
L’installation de panneaux solaires sur une toiture nécessite toutefois certains critères techniques pour garantir une efficacité optimale. L’inclinaison et l’exposition au soleil de la toiture sont des facteurs déterminants, car une exposition adéquate assure un rendement maximal des panneaux solaires. Il est à noter que la toiture photovoltaïque requiert trois composants essentiels :
- les panneaux solaires,
- un onduleur pour convertir le courant continu en courant alternatif utilisable,
- une batterie pour stocker l’électricité produite (facultatif)
Concernant la rentabilité de la toiture photovoltaïque, il est crucial de considérer l’investissement initial nécessaire à l’achat et à l’installation des équipements photovoltaïques. Bien que la source d’énergie solaire soit gratuite, les coûts initiaux peuvent être significatifs. De plus, il convient de choisir des panneaux solaires de qualité afin de garantir leur durabilité et leur performance à long terme, tout en minimisant l’impact environnemental de leur production. Pour les plus petites installations solaires, il faudra tout de même débourser au moins 8 000 €.
Dans le même esprit, la tuile photovoltaïque émerge comme une alternative intéressante pour exploiter l’énergie solaire tout en assurant une esthétique traditionnelle. Agissant à la fois comme une couverture de toit et un générateur d’énergie solaire, la tuile photovoltaïque offre une solution intégrée et facilement remplaçable. Toutefois, il est important de noter que la fabrication des panneaux photovoltaïques, y compris les tuiles, a un impact environnemental non négligeable en raison de l’utilisation de métaux rares. Malgré cela, l’utilisation de tuiles photovoltaïques peut contribuer à réduire la consommation électrique d’une maison, ce qui en fait une option à considérer dans le cadre d’une rénovation énergétique globale.
Les revêtements à éviter
S’il est intéressant de s’intéresser aux matériaux de toiture écologiques, il l’est également dans le sens inverse en pointant du doigt ceux qui sont le moins respectueux de l’environnement.
Parmi ceux-ci, la tuile en béton qui est une option courante sur les toitures de maisons malgré son aspect écologique néfaste. Bien que son coût soit relativement bas, la fabrication de tuiles en béton contribue de manière significative à la pollution environnementale. Le processus de production du béton est notoirement énergivore et émet des quantités importantes de CO2, faisant du béton l’une des principales sources de pollution dans l’industrie de la construction. De plus, les tuiles en béton ont tendance à être moins durables que d’autres options et nécessitent souvent un remplacement plus fréquent, augmentant ainsi leur empreinte écologique globale.
D’autre part, la toiture métallique est souvent vantée pour sa longue durée de vie et sa recyclabilité. Cependant, malgré ces avantages, elle présente des inconvénients majeurs du point de vue écologique. Tout d’abord, le processus de fabrication des matériaux métalliques, comme l’acier, le zinc et l’aluminium, nécessite une quantité importante d’énergie et émet des gaz à effet de serre, contribuant ainsi à un bilan en énergie grise élevé. De plus, la toiture métallique peut poser des problèmes d’isolation thermique, car le métal est un conducteur de froid, ce qui peut entraîner une augmentation de la consommation d’énergie pour le chauffage et la climatisation. Malgré sa recyclabilité, ces aspects doivent être pris en compte lors de la sélection d’un revêtement de toiture, en particulier dans le contexte d’une construction ou d’une rénovation axée sur la durabilité environnementale.
D’autres matériaux sont à éviter comme le shingle qui est un revêtement bitumineux et donc, dérivé du pétrole. Le fibrociment requiert quant à lui un procédé industriel important et, de ce fait, est également un matériau gourmand en énergie lors de son processus de fabrication.
L’isolation de la toiture, un point important en écologie
Dans la conception d’un toit écologique, il est essentiel de ne pas négliger l’importance de l’isolation. En effet, une toiture ne se résume pas uniquement à sa couverture externe, mais comprend également les matériaux isolants qui se trouvent en dessous. Dans cette perspective, il est primordial d’adopter une approche écologique pour le choix des isolants, en mettant en avant les matériaux biosourcés.
Les matériaux d’isolation traditionnels tels que la laine de verre ou le polystyrène expansé, bien qu’efficaces sur le plan thermique, posent souvent des problèmes du point de vue écologique. Leur fabrication nécessite des ressources non renouvelables et génère des déchets polluants. De plus, ces matériaux peuvent dégager des composés organiques volatils (COV) nocifs pour la santé et l’environnement.
En revanche, les matériaux d’isolation biosourcés offrent une alternative plus respectueuse de l’environnement. Parmi ceux-ci, on trouve :
- la laine de chanvre,
- la laine de mouton,
- la ouate de cellulose,
- le liège expansé.
Ces matériaux sont fabriqués à partir de ressources naturelles renouvelables, et leur production génère généralement moins de déchets et de polluants. De plus, ils présentent souvent des performances thermiques comparables, voire supérieures, à celles des isolants traditionnels.
En outre, afin de disposer d’une toiture vraiment écologique, il est important de combiner les matériaux de couverture et ceux d’isolation en ayant un regard pointu sur leur aspect écologique depuis leur fabrication et jusqu’à leur recyclage.
La couleur du revêtement
Le choix de la couleur du revêtement de toiture peut jouer un certain rôle dans la gestion des apports thermiques solaires. En effet, la couleur de la toiture peut influencer la température à l’intérieur de la maison. Par exemple, dans les régions chaudes comme le bassin méditerranéen, les toitures claires voire peintes en blanc permettent de refléter une partie de la lumière solaire, contribuant ainsi à rafraîchir naturellement l’intérieur de la maison. En revanche, dans les régions plus froides, les toitures aux couleurs foncées sont recommandées, car elles absorbent la chaleur du soleil, aidant ainsi à maintenir une température intérieure confortable.
Bien que peindre sa toiture ne soit pas toujours nécessaire, prendre en compte ce détail lors de la conception d’un nouveau toit peut contribuer à améliorer son efficacité énergétique et son confort thermique.
Attention toutefois aux règles d’urbanisme de votre commune qui, avec son PLU, peut limiter les matériaux de toiture à certaines teintes.
Un apport de lumière via le toit
Les fenêtres de toit ou les puits de lumière offrent une solution efficace pour permettre à la lumière du soleil de pénétrer directement à l’intérieur de la maison et ainsi contribuer à réduire la dépendance à l’éclairage artificiel pendant la journée, ce qui peut entraîner des économies d’énergie.
L’installation de ces dispositifs nécessite généralement l’intervention d’un professionnel qualifié pour garantir leur efficacité et leur étanchéité, mais elle peut constituer une stratégie efficace pour améliorer la qualité de vie tout en réduisant l’empreinte environnementale d’une habitation.
Prix d’une toiture écologique
Lorsqu’il s’agit de choisir des matériaux de toiture écologique, le coût est souvent un facteur important à prendre en compte. Bien que certains matériaux biosourcés puissent sembler plus onéreux à l’achat initial, il est important de considérer leur durabilité, leur performance et leur impact environnemental global sur le long terme.
Pour faciliter la comparaison des prix, voici un tableau récapitulatif des prix moyens des matériaux de toiture écologique :
Matériau | Prix posé au m² |
Toiture végétalisée extensive | 50 à 100 € |
Toiture végétalisée intensive | à partir de 200 € |
Chaume | 120 à 150 € |
Bardeau de bois | 70 à 200 € |
Tuile photovoltaïque | 900 à 2 000 € |
Tuile en terre cuite | 40 à 115 € |
Ardoise | 50 à 140 € |
Panneau photovoltaïque | 200 à 400€ |
Isolant biosourcé | 30 à 60 € |
Les questions fréquentes sur la toiture écologique
- Qu’est-ce qu’une toiture écologique ?
Une toiture écologique est une toiture conçue avec des matériaux respectueux de l’environnement, visant à réduire l’impact écologique global de la construction tout en favorisant l’efficacité énergétique et le confort des occupants. - Quelle est la durabilité des matériaux de toiture écologique ?
La durabilité des matériaux de toiture écologique varie en fonction du type de matériau utilisé. Certains matériaux, comme le chaume ou le bois, peuvent avoir une durée de vie de plusieurs décennies avec un entretien approprié, tandis que d’autres, comme l’ardoise, peuvent durer un siècle voire plus. - Quels sont les principaux défis associés à une toiture écologique ?
Certains des principaux défis associés à une toiture écologique incluent le coût initial plus élevé, la disponibilité des matériaux dans certaines régions, la nécessité d’un entretien régulier pour certains matériaux, et les restrictions éventuelles en matière de réglementation locale ou de conception architecturale. - Faut-il arroser les plantes d’une toiture végétalisée ?
En général, les plantes d’une toiture végétalisée ne nécessitent pas d’arrosage fréquent une fois qu’elles sont bien établies. Les plantes utilisées pour les toitures végétales sont généralement sélectionnées pour leur capacité à résister à des conditions de sécheresse et à des variations de température. De plus, le substrat utilisé dans les toitures végétalisées est conçu pour retenir l’humidité et favoriser la croissance des plantes. Cependant, durant les périodes de sécheresse prolongée ou lors des premiers stades de croissance des plantes, un arrosage régulier peut être nécessaire pour assurer une bonne survie et une croissance optimale des plantes.